Cher lecteur, cher visiteur,

Te voici prêt à entrer dans ALE 2100, un roman d’aventure, d’action et d’anticipation (avec love story incluse). Autant te prévenir tout de suite, ALE va t’entraîner dans un tour du monde, un tour de notre monde. Celui-là même que nous sommes en train de construire pour les générations futures.

Prépare-toi ! Le voyage va être mouvementé.

Si tu es antimondialiste, journaliste, féministe, croyant, lobbyiste, banquier, chef d’État, prof, chercheur, sociologue, extrémiste et que tu t’aventures à lire ce qui suit, tu risques de grincer des dents. Reste calme et essaye de regarder le monde autrement, avec les yeux de Lola, l’héroïne.

Tu trouveras sur le site ALE 2100 une bande-annonce et des photomontages pour accompagner ton expédition.

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Éditeur, infographiste, scénariste, réalisateur, traducteur, bédéiste, business angel, développeur de jeux vidéo, musicien, photographe, notez que cette histoire a du POTENTIEL. Si à sa lecture vous avez des idées qui fusent et que vous souhaitez les partager, écrivez-moi.

Pour commencer ta lecture, sélectionne « Pologue » dans le menu déroulant sur ta droite.

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Le texte qui suit est rédigé en français moderne selon les rectifications de l’orthographe de l’Académie française de 1990 touchant, entre autres, l’accent circonflexe, le trait d’union, le pluriel des mots composés et diverses autres « anomalies », ne soyez pas surpris ! Cependant, je ne suis pas à l’abri d’un oubli ou d’une coquille, merci d’avance pour votre indulgence.

Bonne lecture et bon voyage dans ALE.

Une petite boîte pour changer le monde.

Alors que chaque geste compte pour préserver ce qui nous entoure, tout le monde n’a pas le temps ni l’énergie de farfouiller dans ce vaste univers de la consommation, pour trouver les produits qui peuvent faire la différence sur le long terme. Moins polluer, moins gaspiller sans pour autant avoir le sentiment de se restreindre et même y prendre du plaisir… pas si simple… mais pas si compliqué non plus, pour peu que l’on ait accès à l’information rapidement.

C’est le challenge que nous tentons de relever avec Nos Mondes Alternatifs et son concept ludique et éco-citoyen.

Alors, de quoi parlons-nous exactement ? D’une surprise !

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Recevez directement dans votre boîte aux lettres un colis (appelé « Box ») ou une enveloppe dont le contenu vous est inconnu. Une fois ouvert, vous découvrirez une histoire illustrée et des produits écoresponsables. Dans les récits, les héros vous racontent leur existence. Ils évoquent ainsi des pistes alternatives (réelles ou en développement) réduisant l’impact de l’homme sur la planète. On notera parmi les thèmes les nouvelles énergies, l’alimentation, le zéro déchet, le développement durable.

Accompagnant les récits, des produits à tester orientés sur le naturel, le raisonné, le local, l’originalité, le durable, l’équitable, etc.

Deux histoires sont actuellement disponibles sur le site de Nos Mondes Alternatifs :

La Quête de Mahé destinée pour les enfants de 8 – 9 ans et la Cité de Demain, qui intéressera les plus grands de 16 à 77 ans. Chaque histoire se découpe en trois épisodes.

Jeux et missions s’inscrivent également dans le récit pour impliquer le lecteur, lui montrant que la démarche est à la portée de beaucoup d’entre nous.

Une idée cadeau alternative,  équitable et intelligente (pour soi ou à offrir) qui, nous l’espérons, trouvera toute sa place sous de beaux sapins en 2016.

La Quête de Mahé est proposée à 20 €* et La Cité de Demain à 25€*

*hors frais de livraison

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Comment changer le monde, les graines de mon potager.

Bonjour ami lecteur.

Avec mon roman ALE2100, j’essaye de faire passer un message pour faire changer les mentalités, pour que nous regardions le monde dans sa globalité et pour que nous ne nous laissions plus faire.

Je ne suis pas écrivain, je n’aime pas particulièrement écrire et par conséquent, je ne publierai pas d’autre livre (à l’exception de la suite et fin de cette aventure). Je n’ai pas les réponses à toutes les questions soulevées dans le roman, mais je cherche des pistes pour contribuer aux changements.

Je pense donc vous proposer une série de courts articles pour partager avec vous l’inspiration, l’idée, l’action, la découverte du moment qui pourrait changer le monde, même un chouïa.

Aujourd’hui : des graines pour mon potager.shutterstock_16460998

Parmi toutes mes recherches pour écrire le roman, j’ai croisé une société qui se nomme Monsanto. Cette boite, en plus de fabriquer le fameux ROUND UP dont tout le monde parle sur internet en ce moment, vend aussi des graines génétiquement modifiées et (selon mon voisin F) infertiles. Donc quand je sème des tomates, des haricots, des citrouilles, une année, je ne pourrai pas récupérer les graines pour les utiliser l’année suivante. Je ne sais pas vous, mais moi, ça me fout bien les boules de devoir racheter tous les ans des graines pour mon potager en carré. Je veux gérer mon budget et manger sainement.

Quelles sont nos options ?

J’en ai découvert 2 :

1/ L’association KOKOPELLI qui œuvre pour la Libération de la Semence (ça vous fait rire ? Moi aussi !) et de l’Humus, et la protection de la biodiversité alimentaire. Pour découvrir cette association et vous faire livrer des semences « libres de droits » c’est ici

Kokopelli

2/ Participer à un troc plante. Je ne connaissais pas le principe, mais j’ai des amies qui en organisent un dimanche prochain. Le principe est simple, des gens se rencontrent et s’échangent des semis, des boutures, des plantes. Pas d’échange d’argent. Bon, moi, je n’ai rien à troquer cette année, mais je vais tout de même y faire un petit tour, prendre mes repaires pour être prête en 2016 et faucher deux pieds de tomates à mes copines 😉

En résumé, achetez vos graines dans des associations qui ne vous vendent pas des trucs modifiés et infertiles et échangez avec votre entourage.

Et vous, avez-vous des bons tuyaux ?

Pour rester connecté, inscrivez-vous au blog en cliquant sur le bouton suivre situé à droite.

Venez sur ma page Facebook, si vous êtes curieux.

Vous souhaitez découvrir mon roman ? C’est simple ALE2100 Partie 1 est téléchargeable gratuitement sur toutes les plateformes connues, dont Amazon et la Fnac.

Un article du monde sur Monsanto

Merci de votre lecture et à bientôt.

Souvenez-vous, vous avez le pouvoir de changer les choses.

Sophie

Second Test Publicité Facebook : de meilleurs résultats pour la vente de mon roman ALE 2100

En février, j’avais effectué mon premier test de publicité sur Facebook et les résultats avaient été décevants. Vous pouvez retrouver l’article https://sophiegwinner.wordpress.com/2015/02/20/test-publicite-sur-facebook/

Je me suis donc lancée dans un second test en changeant un paramètre essentiel : ne pas payer au clic, mais à « l’impression ». Et payer à l’impression, c’est quoi ? C’est un montant payé toutes les 1000 impressions, c’est-à-dire toutes les fois où votre publicité est montrée 1000 fois. Suis-je claire ?

Les éléments clés de cette nouvelle campagne:

J’ai utilisé le même poster au départ, celui de la couverture de mon livre et une autre photo qui avait plu sur ma page Facebook voici :

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J’ai fait un ciblage précis (âge, pays, sexe, intérêts et comportements), pour rappel je vends un livre d’anticipation plutôt pour les jeunes adultes. Une photo vous parlera sans doute mieux sur les critères que j’ai introduits.

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J’ai choisi les heures de diffusion jour par jour en m’appuyant sur les stats de ma page FB.

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J’ai éliminé l’affichage sur la colonne de droite (car je ne lis jamais à droite de mon écran sur FB) et ai écarté les personnes qui étaient connectées à ma page (ils connaissent déjà le roman).

J’ai opté pour un budget de 15 € contre 36 € la première fois, pour 10 jours de campagnes.

J’ai ajouté deux autres posters, ainsi que le Québec en cours de route, mais cela n’a servi à rien, presque aucun clic ne provient du Canada. Faut dire que le lien est Amazon.fr

Voici dans un tableau Excel les chiffres clés.

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Que nous disent ces chiffres :

La dépense du budget à l’impression m’a donné plus de visibilité +  15 800 personnes et ma pub a été plus souvent répétée, ce qui est bon pour qu’on ne nous oublie pas.

En toute logique, c’est à Amazon que la publicité bénéficie. Je ne m’explique pas la baisse chez les autres. Comme mes royalties chez eux sont moindres puisque le trésor américain me prend 30 % des bénéfices en attendant que je puisse me mettre en ordre avec eux, je ne fais pas de pub vers ces sites pour le moment. Je concentre tout sur Amazon.

La partie gratuite de mon livre qui porte le nom ALE 2100 Partie 1 bénéficie aussi de l’action publicitaire par ricochet je suppose.

J’ai vendu en moyenne dans les deux cas 0.5 livre par jour de plus, mais ce qui change, c’est que j’ai dépensé beaucoup moins d’argent pour y arriver (15 € au lieu de 36 €).

Surtout, si je rapporte ma dépense aux livres supplémentaires vendus pendant les campagnes, j’avais perdu 21 € en février alors que j’ai gagné 9 € en avril.

En conclusion, l’attribution d’un budget à l’impression est plus rentable et donne plus de visibilité, dans cette configuration (vente d’un livre).

Ce qui m’intrigue par contre, c’est la courbe des impressions tout au long de la campagne, regardez un peu.

Screen Shot 04-21-15 at 04.55 PM

Deux possibilités, très peu de gens ciblés étaient connectés ces jours-là, donc FB n’a pas pu montrer mes affiches.

Où alors le site commence très fort pour voir les réactions puis s’ajuste… durant mon premier test, j’avais remarqué que FB augmentait l’affichage vers la fin, comme pour être certain de bien atteindre le budget.

Un point a étudier donc.

En conclusion, je recommencerai la publicité, au moins pour confirmer ces résultats. Si vous avez des question, vous savez où me trouver 😉

Partage d’expérience : J’ai essayé le Thunderclap !

Le Thunderclap ? Mais de quoi parle-t-elle Sophinette ? Je vous parle de l’outil qui doit vous permettre de faire le buzz sur les réseaux sociaux (sauf que me concernant, ça n’a buzzé que chez moi.)

Le Thunderclap, comme son nom l’indique, c’est le « coup de tonnerre ». L’idée est la diffusion d’un message en simultanée sur les profils de 100 personnes minimum. (Twitter, Facebook et Tumblr).

Le mieux pour comprendre est encore que vous visionniez la vidéo de présentation.

https://www.youtube.com/watch?v=wvPfuV00-1k

Cela vous parait formidable ? C’est formidable… mais il est important de bien préparer son coup et surtout de ne pas faire les mêmes erreurs que moi. Pour info, j’ai lancé ma campagne à l’automne 2014.

Ce qu’il ne faut donc pas faire : Mettre en avant une belle photo sans texte. Voici la page de ma campagne, le texte en bleu est pour Twitter :

Screen Shot 03-31-15 at 07.25 PM

Voici ce qui a été diffusé sur FB (ce n’est pas très vendeur) :

Screen Shot 03-31-15 at 07.28 PM

Ou lorsque vos contacts ont rajouté un petit mot au moment de leur enregistrement :

Screen Shot 04-01-15 at 06.08 PM

Avec la formule gratuite, vous ne pouvez pas changer la date de diffusion, donc, si vous n’atteignez pas votre objectif, deux options possibles s’offrent à vous : abandonner ou payer pour pouvoir repousser la date. Je me suis soulagée en $. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que FB annule les engagements de plus de 60 jours, donc si comme moi, vous vous donner un mois et demi pour atteindre l’objectif (minimum 100 inscrits) et que vous ne l’atteignez pas dans le délai imparti et bien vous payer pour rallonger de quelques jours uniquement ! Où alors, vous acceptez de perdre tous les contacts FB.

Le jour J, avec tout le tapage que j’avais fait autour de moi, mes amis les plus proches se sont retrouvés devant leur PC en attendant le « coup de Tonnerre » qui devait propulser ALE en orbite. Ils ont vu passer le message sur leur fil d’actualité, une seule fois pour la plupart, car ils n’étaient pas interconnectés… et puis voilà ! Par contre chez moi, j’ai vu mon poster tapisser mon fil…

Ce jour-là, je n’ai enregistré aucun téléchargement de mon livre alors que mon Thunderclap a été montré à 19 598 personnes ! Mon site internet, lui, a eu quelques visites supplémentaires par rapport au quotidien.

Même si mon expérience fut un échec, je suis persuadée que cet outil peut être formidable lors du lancement d’un livre à condition de bien l’utiliser.

En résumé, le message doit se trouver sur la photo, il faut atteindre son objectif sans avoir à payer l’upgrade et faire bouger TOUS ses contacts.

Pour lancer une campagne, c’est ici https://www.thunderclap.it/fr

Partage d’expérience : Test pub sur Twitter.

Après un test sur Facebook, voici celui sur Twitter 😉

Le test s’est effectué sur 2 x 24 h, avec 3 tweets différents (3 messages et 3 photos) et 3 euros de budget pour chaque campagne.

L’objectif était d’inciter la personne à cliquer sur un lien le conduisant soit sur la page Amazon, soit sur la page Fnac de mon livre gratuit. (ALE 2100 Partie 1).

Tout comme avec Facebook, on peut faire un ciblage (âge, sexe, localisation, intérêts, comportements).

Vous ne payez que s’il y a un premier clic sur l’un de vos tweets. Pour la première campagne j’ai opté pour l’option lissant le budget sur les 24 heures, pour la seconde j’ai choisi une autre option qui utilise le budget jusqu’à ce qu’il soit épuisé.

La première campagne a démarré le 11 mars vers 14 h, la seconde le 16 mars vers 18 h.

Les résultats : Ci-dessous une photo des téléchargements sur Amazon. Vous verrez que les téléchargements tournaient au ralenti depuis début mars, donc on pourrait en conclure que ces deux campagnes sont plutôt positives. Cependant si on regarde les téléchargements depuis le début de l’année, j’ai déjà eu des activités similaires sans avoir eu recours à la publicité directe. Je précise que j’avais effectué un test pub sur Facebook du 08 au 18 février pour un lien différent (ALE 2100 Tome complet), donc le lien payant de mon livre. On peut supposer que du lien payant certains visiteurs soient passés au lien gratuit sur cette période.

téléchargements Amazon

Voici le tableau qui résume mes deux campagnes, les résultats sont différents alors que les tweets et le ciblage étaient quasiment identiques. Mes tweets ont été présentés 5161 fois, 42 personnes ont réagi (clic sur le tweet, retweet, ajout aux favoris ou abonnement). Je comptabilise 6 téléchargements (1 téléchargement le 11, 2 le 12 et 3 le 16) si on considère qu’ils proviennent tous de Twitter.

Campagnes Twitter mars 2015

Même si de nombreux facteurs entrent en compte (textes et images qui doivent accrocher, lien, offre, ciblage), je pense que mes tests sont effectués à trop petite échelle pour pouvoir en tirer des analyses pertinentes. À l’heure actuelle, je n’ai aucune idée du budget ni de la durée minimum à consacrer dans ce genre d’action pour obtenir des résultats concluants. Merci d’avance à tous ceux qui, comme moi, partageront leur expérience.

Faire connaître son livre… contacter des blogs…. partage d’expérience.

Parmi mes très nombreuses démarches pour faire connaître ALE 2100, il y a eu le contact avec des blogs littéraires. J’ai commencé en mai 2014 pour une sortie du livre en septembre.

Idée de base : Offrir une lecture en avant-première pour la rendre plus sexy et essayer de développer un intérêt grandissant pour mon histoire avant sa sortie. Ici vous pouvez sourire !

Proposition : Envoi gratuit, en format ebook, des 200 premières pages sur 650 puis, si le blogueur le souhaitait, la possibilité d’obtenir la suite et fin gratuitement en échange d’une chronique. Pour le fun, j’avais même créé une adresse email spécifique pour l’occasion : lafindalestp@gmail.com

Méthodologie : Autant vous le dire tout de suite, j’y ai passé des heures, car s’il y a bien une chose que je déteste, c’est d’importuner les gens. J’ai donc surfé sur le net à la recherche de blogueurs qui lisaient de la « science-fiction » qui se rapprochait de la mienne. Une fois le blog trouvé, j’en consultais quelques pages, parcourais plusieurs chroniques, puis j’essayais de savoir si la personne lisait en numérique. J’avais trouvé des billets d’humeur dans lesquels certains se plaignaient des sollicitations des auteurs, alors qu’ils indiquaient clairement qu’ils ne lisaient pas d’ebook. Enfin, je regardais aussi les partenariats (quelques blogueurs informent qu’ils ne souhaitent pas recevoir de livre pour garder leur indépendance). Donc en tout premier lieu, je me suis intéressée à leur travail avant de leur proposer le mien. Très vite, je me suis retrouvée confrontée à un problème technique, quelques blogs utilisent un formulaire de contact avec lequel on ne peut pas glisser de pièce jointe.

Pour ne plus perdre de temps, j’ai fini par m’organiser et procéder par ordre : recherche d’un blog avec le thème science-fiction, puis aller dans l’onglet contact pour vérifier la compatibilité avec l’envoi de mon fichier, puis recherche d’info sur la lecture en numérique, enfin lecture de leurs chroniques.

J’avais préparé un petit texte dans lequel j’expliquai ma démarche. Je ne suis pas auteur de science-fiction. J’ai écrit une histoire, car j’ai un message à faire passer, et que je n’ai pas trouvé d’autres moyens de le faire circuler que celui de le mettre par écrit. Je leur ai indiqué clairement que j’avais besoin d’aide pour faire circuler mon roman et que je n’avais pas les moyens d’une maison d’édition. Dans la mesure du possible, j’ai personnalisé un chouïa mon courrier pour leur montrer que j’étais passée sur leur blog. Je joignais à mon email un ebook, sous format EPUB.

Résultats : j’ai contacté 51 blogs sur mai-juin et 10 autres en septembre. 28 ont répondu à mon email, soit moins de la moitié. 22 positivement et 6 négativement (pas le temps). Aujourd’hui, 11 de ces blogueurs ont lu et commenté mon livre.

Conclusion : Même si j’y ai consacré beaucoup de temps, le résultat est très positif pour moi. Dix des chroniques sont superbes. Elles ont été largement diffusées sur d’autres réseaux, comme Booknode, Livraddict, Goodreads et Babelio. La diffusion de ces billets m’a apporté quelques chroniques supplémentaires par des blogueurs que je n’avais pas contactés. Un petit noyau dur suit ma page Facebook et relaye régulièrement des infos sur ALE 2100 dans leur propre sphère. Un blogueur m’a dit ne plus publier de chronique, mais m’a donné des conseils pour mieux cibler les blogs. Il faut aussi savoir que la blogosphère tremble parfois et que des gens se permettent de copier/coller les chroniques des autres.

Pour ma part, je retiens que ceux qui m’ont aidée l’ont fait jusqu’au bout. Ce qu’il faut savoir, c’est que les blogueurs (beaucoup de femmes) sont très sollicités, surtout ceux qui ont beaucoup de visiteurs. La majorité préfère malheureusement lire sur papier. Les rythmes de lectures sont différents d’une personne à un autre, donc pas la peine de les relancer trop souvent. Leur donner au moins un mois, c’est le minimum avant d’attendre quoi que ce soit. Sachez que dans la majorité des cas, les blogueurs écriront ce qu’ils ont réellement pensé de votre bouquin, donc mieux vaut passer du temps à essayer de trouver la bonne personne, tout le monde en ressortira gagnant. Vous, avec une belle chronique et le blogueur avec une belle lecture.

Avec cette belle expérience, j’en profite pour remercier tous ceux et celles qui ont joué le jeu avec moi et qui continuent à me soutenir depuis des mois.

Test publicité sur Facebook

J’ai essayé la publicité Facebook du 08 au 18 février. Je ne peux pas réellement analyser de manière précise les résultats, car j’ai tripatouillé ma publicité presque tous les jours. Mais en gros, je n’ai pas gagné d’argent. Dans les faits, voilà ce que cela a donné : J’ai choisi de mettre en avant le lien de téléchargement de mon ebook ALE 2100 sur Amazon.fr. J’ai préparé deux posters, un avec la couverture du livre, l’autre avec une image de style Sci-Fi, puisque c’est le thème de mon livre. Dans un premier temps, j’ai sélectionné des femmes uniquement, de 18-35 ans résidant en France (sélection correspondant au plus grand groupe qui suit ma page sur FB) et dont l’intérêt est la lecture, les jeux vidéos, l’environnement. Puis, j’ai ajouté des posters supplémentaires, j’ai élargi le groupe aux hommes, augmenté la tranche d’âge jusqu’à 45 ans et le territoire jusqu’en Belgique (ceci, car mon lien Amazon.fr ne fonctionne pas pour le Canada par exemple, car il existe Amazon.ca). L’intérêt pour moi était d’essayer de collecter des informations dans le cas où je voudrais faire d’autres publicités. Donc, j’ai joué avec les possibilités et les accroches. J’ai vendu 14 livres sur ces 10 jours, ce qui est légèrement supérieur à ma moyenne sur les 5 derniers mois ; mais je suis dans l’incapacité de savoir combien de ventes je peux attribuer à cette publicité. J’ai vendu 8 livres sur Amazon (dont 2 en format papier) et 6 sur iTunes+kobo. Si je considère tout de même toutes les ventes, j’ai perdu 2 euros. Mon revenu s’élevant à 34 euros et ma dépense à 36 euros. Cette publicité ne semble pas avoir eu d’influence sur la fréquentation de mon site internet ni sur « ALE 2100 partie 1 » qui est une formule gratuite des 200 premières pages. Les téléchargements sont restés identiques à ma moyenne. Ma pub a été présentée à 27 538 personnes et a généré 234 clics uniques sur le lien Amazon, pour donc 6 ventes sur ce lien. Le rapport que l’on obtient dans le gestionnaire de publicité est intéressant. J’ai appris par exemple que les femmes et les hommes ont marqué le même intérêt, alors que ma page est suivie en très grosse majorité par des femmes (80 %). Le groupe des 25-34 ans a été le plus réceptif, alors que ma pub a été présentée à hauteur de 45 % aux moins de 25 ans. J’avais choisi la présentation dans le fil d’actualité et non dans la colonne de droite. Facebook n’a diffusé ma pub qu’à 550 personnes sur le fil d’actualité d’un ordinateur, tout le reste sur des tablettes ou smartphones, donc il faut prendre soin de bien regarder à quoi ressemble sa pub lorsqu’elle est diffusée sur le fil d’actualité d’un mobile (le texte qui est sous la photo est sacrément réduit !), FB propose de le visualiser avant de lancer la pub. Je n’ai pas pu déterminer si un jour était plus valable qu’un autre, car Fb autogère les présentations en répartissant le budget sur chaque jour. Le système semble avoir essayé de dépenser 3 euros par jours, donc il a présenté ma pub à plus ou moins de personnes en conséquence avec une légère hausse les derniers jours, de plus le cout du clic change en permanence. Voici deux photos de rapports, chaque ligne correspond à un poster. Si vous avez des questions, n’hésitez pas. Screen Shot 02-20-15 at 12.09 PM Screen Shot 02-20-15 at 12.10 PM

ALE 2100 Chapitre 1

Attention, un prologue précède ce premier chapitre, tu le trouveras dans le menu défilant à droite.

Mercredi 25 juin 2025

Toute ma vie a été chamboulée par trois petits mots :

ENTREZ VOTRE PSEUDO

Avant cela, tout allait (presque) trop bien. Dix-neuf ans, étudiante, fan de jeux vidéos, j’étais entourée d’une copine géniale, d’un petit copain sexy et d’une famille recomposée formidable.
Seulement, curieuse et confiante, j’ai entré l’adresse web fournie par mon pote virtuel Eo, que l’on prononce « i » « o », sans me poser de question. Dans ce domaine, je le suivais les yeux fermés. Mauvaise idée !
Bêta-testeur, pour Play the Game, un e-mag, Eo essayait et commentait les jeux et le nouveau matériel informatique, avant leur lancement sur le marché. Il consacrait la majeure partie de son temps connecté au réseau et affectionnait particulièrement World Game – WG pour les experts, la plus grande plateforme multijeux au monde. Ces douze derniers mois, j’avais participé activement à la grande guerre de WOP (World of Power) dans la guilde qu’il dirigeait. Nous avions alors passé des heures et des heures ensemble, par avatars interposés, à affronter des méchants numériques.
Dans la vie réelle, il vivait à Berlin et moi à Bruxelles. À part cela, je ne connaissais ni son apparence physique, ni même son âge. Il existait une règle d’or chez les gamers : pas de vie privée dans la virtualité. Par contre, je connaissais l’essentiel. Eo n’avait qu’une passion : dézinguer l’ennemi.

Cet hiver, il m’avait vaguement parlé d’un projet en développement sans donner plus de détails, si ce n’est que ce test ultraconfidentiel serait d’un « nouveau genre » et « peut-être rémunéré », deux facteurs qui avaient attisé mon intérêt. En plus d’être curieuse de nature, je n’étais pas contre un petit capital, toutefois Eo ne s’était pas montré plus bavard. Il m’avait fait parvenir un questionnaire très pointu que j’avais mis plus d’une semaine à remplir et avait refusé tout commentaire à son sujet. Après, il se contenta de me fournir une date, une adresse et une heure de rendez-vous dans WG, insistant sur le fait qu’il comptait sur ma présence.

Sans être une pro, j’aimais bien jouer après le diner. Il faut dire que les programmes télévisés demeuraient médiocres malgré les centaines de chaines disponibles. La Toile, elle, offrait une seconde vie plus attrayante, quel que soit le domaine, sans avoir à se déplacer et en toute sécurité.
Enfin c’est ce que je croyais… au tout début.
Comme beaucoup de jeunes, j’avais opté cette année pour une UVP, une Université Virtuelle Professionnelle. Je suivais la moitié de mes études à la rue de la Loi, l’autre dans ma chambre, en formation à distance dans une cyberclasse. J’avais eu du mal à convaincre ma mère ; elle voyait d’un mauvais œil cette méthode encore expérimentale d’enseignement qui, pour mon œil à moi, était top class. Elle craignait des retombées diverses et méconnues sur ma santé à cause d’un temps prolongé dans mon lit, l’esprit ailleurs dans le cyberespace (hé, hé). Après maintes discussions, et devant mon acharnement, elle avait fini par céder « sous conditions ». En échange de son accord, j’avais accepté d’une part de me rendre deux fois par semaine dans une salle de fitness, une « concrète » comme elle disait, et d’autre part je devais m’engager à réduire de manière drastique mon temps sur le web pendant les vacances scolaires et respirer l’air frais, mais bel et bien pollué, de Bruxelles.
Elle pouvait toujours rêver, mais elle n’en saurait jamais rien.
De fait, ma mère, décidément anxieuse pour ma santé physique, avait investi dans un matelas et un oreiller à mémoire de forme qui me permettraient de ne pas faire souffrir mon corps exposé quotidiennement à de longues heures en position horizontale. Jamais ma salle de classe n’avait été aussi confortable.
De son côté, mon beau-père Luc, informaticien de son état, et soucieux de ma réussite, m’avait offert à la rentrée le WA21, la nouvelle génération de casque pour réalité virtuelle. En plus d’être léger, ergonomique, avec vision HD et son tridimensionnel, il intégrait les toutes dernières améliorations de commande par la pensée. La Rolls du casque. Immersion quasi totale garantie. Le top du top.

23:58. Dans deux minutes, j’allais donc commencer la plus extraordinaire — comprendre fantastique, incroyable, délirante — expérience virtuelle de ma vie.
La plus douloureuse aussi, au sens littéral du mot, cependant, à ce moment-là, je n’en savais encore rien.
Je m’allongeai, remontai mon drap pour ne pas avoir froid au milieu de la nuit et enfilai mon casque. Trois semaines que j’attendais. Le grand jour était enfin arrivé. J’étais tout excitée.

Une nouvelle instruction s’afficha devant mes yeux.

Veuillez patienter pendant l’installation de l’interface WA21…

Bonjour WaveRider, merci d’introduire votre destination.

WaveRider, c’est moi. Mon nom de guerre en quelque sorte. Je tenais ce pseudo de nos dernières vacances avec mon père. J’avais onze ans. Nous étions partis en France sur la côte landaise, au début du mois de juillet. Avec un ciel grisâtre, les touristes se faisaient rares sur la plage, mais l’océan agité avait toutefois attiré une bonne dizaine de surfeurs. En stand-by, chevauchant leur planche comme d’Artagnan sur son destrier, ils attendaient chacun leur tour The Wave, celle qui les ferait frémir et leur permettrait de défier les éléments pendant quelques secondes. Mon père aimait regarder l’océan.
Moi, j’aimais mon père.
Ce matin-là, son esprit accompagnait les surfeurs.
— Tu vois, Lola, dans la vie il faut agir comme eux. Avoir du bon matos, observer ton environnement, étudier le flux et le reflux, ramer dur, et lorsque c’est LE moment, se mettre en position et surfer sur la vague.
Surfer sur la vague… Voilà une excellente image de celle que je voulais être. Ainsi naquit, quelques semaines plus tard, mon moi virtuel. WaveRider.

Question représentation physique, je n’avais pas cherché à déborder de créativité. Une photo numérique de moi et un logiciel de conception en 3D faisaient largement l’affaire depuis des années. Au fur et à mesure que je grandissais, mon avatar grandissait aussi.
De corpulence moyenne, yeux noisette, cheveux châtain foncé attachés en queue de cheval, WaveRider portait dans la plupart de ses missions un baggy noir, et un tee-shirt rose pâle avec un col en V sur une magnifique peau bronzée trois-cent-soixante-cinq jours par an. Ze total look !

Minuit sonna enfin. J’entrai la destination transmise par Eo : ALE2100S2T.
C’est parti…
Je me matérialisai au milieu d’une ruelle plongée dans une lumière jaunâtre, comme si l’éclairage datait du Moyen Âge. Face à moi, une enseigne en fer forgé indiquait : Restaurant Bagatelle. La façade ne correspondait pas vraiment au style classique d’un bistro à l’ancienne. Deux grandes vitrines aux formes arrondies encadraient une porte en chêne située dans l’ombre d’un renfoncement. À travers chacune d’elles, on pouvait distinguer clairement d’interminables bibliothèques qui s’élevaient du sol au plafond et couvraient l’intégralité des murs.
Emprunte l’escalier derrière le rideau rouge, avait écrit Eo dans son dernier message.
J’effectuai deux pas en avant et remarquai qu’il n’y avait pas de poignée à la porte. À mon contact, cependant, elle s’ouvrit sans effort et sans bruit. L’intérieur du restaurant était chaleureux et baignait dans une atmosphère douce due à la présence de dizaines de petites billes flottantes dont la taille variait selon l’intensité lumineuse. Passé la bibliothèque de gauche, s’étirait un bar sur lequel trônaient les suggestions du jour aux titres enivrants. Dans son établissement fictif, le tavernier proposait de s’abreuver de cocktails romanesques téléchargeables via un compte utilisateur. Je me demandai si les personnages installés dans des canapés de cuir capitonnés étaient des IA et/ou des avatars. Les premiers étant des intelligences artificielles, les seconds, des personnages numériques contrôlés à distance par des êtres humains. Au fond, sur la droite, un lourd rideau en velours rouge devait dissimuler l’escalier dont m’avait parlé Eo. Je traversai la salle et passai derrière. Sans surprise, un escalier en colimaçon s’enfonçait dans le sol. Il représentait ma seule et unique option pour progresser. Je descendis la quinzaine de marches et m’engageai dans un étroit couloir mal éclairé. Au bout, un faisceau laser, tel un voile lumineux, barrait virtuellement le passage. D’instinct, je m’arrêtai.

Soudain, une voix féminine se fit entendre :

Authentification en cours, veuillez patienter…

Du coin de l’œil, je vis une ombre bouger. Je me retournai et me trouvai face à un immense Black. Il avait le crâne rasé, des pommettes saillantes, un piercing en bois à l’extrémité de son sourcil gauche et des yeux verts époustouflants qui me fixaient. La peau de son torse, à peine camouflée par un long manteau noir, reluisait comme s’il avait été huilé. Blindé, stylé, le mec.
Il me sourit et fit apparaitre une dentition parfaite. Sa respiration simulée était lente et profonde. Il n’avait toujours pas dit un mot.

Authentifications terminées, veuillez avancer.

Le faisceau laser s’éteignit. Apparut devant nous un conduit dont la texture métallique m’évoquait une gaine de ventilation géante. À mes pieds, deux plateaux de vingt centimètres de large, chacun marqué d’une empreinte de pas, m’invitaient à prendre place ; à hauteur de ma taille, un tube en demi-cercle, tel un guidon, complétait l’engin.
Je me retournai. L’inconnu m’adressa un signe de la tête en guise d’acquiescement.
Je posai un pied sur chaque carré et agrippai le guidon. Mon « transporteur » avança d’un mètre, effectua un quart de tour sur la gauche, puis s’engagea à vitesse constante et soutenue dans une multitude de tuyaux métalliques. Je pénétrai ainsi sans bruit dans ce labyrinthe sombre dont les rares néons me faisaient penser à une scène glauque d’un film d’horreur.
Posté derrière moi, l’inconnu se laissait lui aussi glisser. Notre voyage fut de courte durée et nous stoppâmes tous deux au même endroit. Sur notre gauche, une porte coulissa.
— Je vous attendais ! s’exclama joyeusement Eo. Entrez !
Eo était incarné par un jeune homme de vingt-cinq ans flanqué d’une crinière aux tons blanc argenté. Son avatar portait en permanence des lunettes de soleil sur le haut du crâne, un tee-shirt clair et un pantalon style camouflage militaire. Rambo sans les stéroïdes.
Nous pénétrâmes dans une pièce rectangulaire d’une quinzaine de mètres carrés, dont la déco était minimaliste : quatre murs, une porte et trois fauteuils blancs au large dossier, alignés en arc de cercle. Trop mortel.
— Salut, où sommes-nous ? demandai-je dans mon meilleur anglais en passant devant Eo.
Par principe et par facilité, sur le Net nous jouions tous dans la langue de Shakespeare, of course !
— Je ne sais pas vraiment, m’annonça-t-il en haussant les épaules. Je n’ai pas vu les autres équipes. Je viens d’arriver. Mais au fait, vous vous connaissez, tous les deux ?
— Non, affirmai-je.
L’inconnu, posté près de la porte, posa son regard perçant sur moi. Il resta silencieux quelques secondes et répondit à son tour par la négative en bougeant légèrement la tête.
— Wave, je te présente L’Émissaire. L’Émissaire, voici WaveRider, fit rapidement Eo.
Le grand Black demeura immobile, comme cloué sur place. J’avais entendu parler de lui à quelques reprises, mais je n’avais jamais eu l’opportunité de le voir en action.
— Enchanté, déclara-t-il soudain d’une voix grave avec un fort accent américain.
— Hi, bredouillai-je, surprise.
J’espérais qu’il n’allait pas manger ses mots pendant toute la partie. L’accent germanique d’Eo ne me gênait plus depuis longtemps, mais je n’avais jamais vraiment joué avec un Américain. Par chance, il ne semblait pas très bavard.
Par contre, son avatar en imposait grave.
— Nous ne sommes que trois ? demandai-je à Eo, étonnée par la taille de notre team.
Il hocha la tête et je me sentis subitement fière d’être une élue. De tous les gamers qu’il connaissait, il m’avait choisie, moi. Mon amour-propre grimpa en flèche. N’en pouvant plus d’attendre, je le bombardai de questions.
— Combien y a-t-il d’équipes ? Quelle est la quête ? Et pourquoi tant de mystère ? Allez, crache le morceau !
— Je vais vous dévoiler ce que je sais. Nous sommes une vingtaine d’équipes, mais les identités sont restées secrètes. Le test repose sur une nouvelle interface « qui va révolutionner l’immersion », récita-t-il en mimant des guillemets dans les airs, et l’équipe qui gagne encaisse le pactole qui s’élève à 300 000 €.
Rapide calcul mental : trois-cent-mille divisés par trois égalent cent-mille. Un avec cinq zéros derrière. Sous mon casque, mes yeux se mirent à pétiller.
— Je n’en sais pas plus, sauf que tout ceci reste ultraconfidentiel. Ne déconnez pas avec ça. Ils savent où nous trouver.
Cette dernière phrase aurait dû plomber l’atmosphère ; au contraire, elle ajouta du piment à notre expérience. Je m’imaginais déjà dans un programme cent pour cent Top Secret !
L’idée de découvrir quelque chose de nouveau titillait toujours ma curiosité, et plus c’était mystérieux, plus j’avais envie de foncer tête baissée.

Eo posa ses fesses dans le fauteuil du milieu, je m’installai à sa droite, L’Émissaire à sa gauche. Entre nous et le mur du fond, une estrade ronde semblait attendre une apparition.
Ce ne fut pas long. À peine assis, un hologramme s’afficha devant nous. Eo se redressa et se pencha en avant, les deux bras posés sur les accoudoirs.
— Bonjour et bienvenue à vous trois, fit l’hologramme avec un accent de cowboy. Je suis Edgar, le maitre du jeu.
Surprise, je sourcillai, il ne correspondait en rien à ce que j’avais pu imaginer. Je m’attendais à un être de lumière, une créature gigantesque, des yeux rouges sous une capuche ou un cyborg… Bref à tout sauf à cet homme centenaire à en juger par ses rides, profondes comme un canyon, sa barbe blanche et son chapeau en feutre d’où sortaient deux grandes oreilles. Vêtu d’un pantalon en velours marron et d’un pull brun, plus pourrave, tu meurs !
— Déjà vu ? demandai-je en douce.
— Euh non, dit Eo, un peu déconcerté lui aussi.
— Ils lui ont collé un sonotone ! chuchotai-je, après qu’il eut tourné légèrement la tête vers L’Émissaire.
Eo manqua de s’étouffer.
— Je vous remercie d’avoir accepté de participer à cette expérimentation qui va révolutionner l’univers de l’immersion en réalité virtuelle, déclara l’hologramme d’un ton solennel et d’une seule traite.
Il fit claquer sa langue et inspira profondément. Pourvu qu’il ne nous fasse pas une crise cardiaque !
— Je suis persuadé que vous êtes tous impatients de commencer, mais permettez-moi tout d’abord de vous donner des informations techniques. Nous allons vous connecter à notre nouvelle interface appelée Sensation. Grâce à des stimuli visuels et auditifs, auxquels réagira votre cerveau, vous ressentirez, en plus de la vue et de l’ouïe, le toucher, le gout et l’odorat. En d’autres termes, résuma le maitre du jeu, croquez une pomme dans notre monde et vous en aurez la saveur sans réellement la manger.
Eo s’enfonça dans son fauteuil, dubitatif. L’Émissaire, lui, semblait en mode « concentration extrême » alors que moi, j’en salivais d’avance.
— Nous avons déjà effectué des tests au sein de notre équipe, poursuivit l’ancêtre, mais nous souhaiterions confronter nos résultats et affiner certains éléments. Nous entrons donc dans la seconde phase des essais avec un échantillon de population plus large et totalement vierge de cette technologie, d’où votre présence ici.
En gros, nous voilà transformés en rats de laboratoire.
— En plus de Sensation, continua-t-il, plein de vigueur, nous vous proposons aussi la découverte et l’exploration d’un nouvel environnement virtuel. Son nom de code : ALE. Alternative Life Experience. En voici quelques images.
L’hologramme disparut. Rythmées par une musique symphonique, des vidéos défilèrent sur les quatre murs qui nous entouraient, comme la bande-annonce d’un film catastrophe. ALE, notre futur terrain de jeu, était en définitive notre planète ayant subi de grandes perturbations. Déluges, montées des eaux, effondrements, villes à moitié englouties, iles rayées de la carte, déforestations, invasions d’insectes, conflits armés… Bref, la totale.

Il est vrai que depuis des années on nous parlait du réchauffement climatique, de développement durable et de pics de pollution. Pourtant les habitudes n’avaient pas changé de manière drastique, malgré les cours d’éducation environnementale qui étaient devenus obligatoires depuis 2015 en Belgique. Mes parents disaient qu’avec la grande crise financière et économique du début du siècle, la prise de conscience n’avait pas eu lieu. La priorité des États avait été donnée au retour à la croissance, au développement des technologies, reportant toujours à plus tard le sort de la planète et de ses occupants. Nous vivions déjà plus au jour le jour, mais à crédit, sans réellement nous préoccuper d’un avenir qui semblait trop lointain.

Les scénarios catastrophe, c’était du déjà vu, mais l’interface Sensation, ça, c’était l’innovation que nous attendions TOUS. Les images disparurent et Edgar reprit position au centre de l’estrade.
— Nous vous proposons un voyage dans le temps. Vous êtes les explorateurs du futur et nous vous invitons à une balade sensorielle dans ce monde de demain. Pour pimenter l’expérience, nos programmeurs ont concocté pour vous quelques quêtes et combats, vous verrez que nombreuses de ces contrées ne sont plus hospitalières…
Un sourire se dessina sur le visage d’Eo. Les combats, c’était son dada. Sa guilde, dans WOP, avait obtenu une honorable cinquantième place planétaire.
— Pour des raisons de sécurité, vous commencerez avec un degré très faible de réactivité face aux coups que vous allez recevoir et ressentir, mais l’intensité ira en augmentant au fur et à mesure de votre avancement dans ALE. Afin d’être aussi proche que possible de la réalité, votre avatar réagira selon le niveau de ses jauges. Vos émotions, votre santé, votre expérience seront prises en considération et auront une incidence directe sur les capacités de votre avatar à évoluer dans le jeu, et donc sur votre classement. Pour rappel, l’équipe gagnante obtiendra une prime de 300 000 €, en remerciement de ses bons et loyaux services, termina le maitre du jeu avec une pointe d’ironie.
Il nous défia un instant du regard, et ajouta d’un ton malicieux :
— Que la partie commence. Que les meilleurs gagnent.
L’hologramme disparut. Je restais songeuse un instant. Ces innovations allaient incontestablement réduire la différence entre le monde réel et le monde virtuel. Quelles en seraient donc les conséquences ?
— Hé ! Hé ! jubila Eo en bondissant de son fauteuil, m’interrompant dans mes pensées philosophiques. Ça va nous décrasser les neurones, les amis. J’ai hâte de croquer dans leur pomme.
À peine venait-il de prononcer ces mots qu’une jeune fille d’une dizaine d’années apparut dans notre loge. Ses longs cheveux noirs tressés remontaient en pointe derrière sa tête. Son nez était constellé de taches de rousseur miniatures. Ses yeux étaient d’un vert éclatant et son regard exprimait malice et intelligence.
— Bonjour, dit-elle. Je suis Léa.
— Bonjour, répondis-je doucement en me relevant.
Eo se pencha sur la fillette.
— Tu as dû te perdre, Léa, dit-il. Ici, c’est une zone de jeu pour les grands.
— Non, je ne suis pas perdue, déclara la petite en remuant la tête. Je suis votre clé.
— Quoi ? s’étrangla Eo, stupéfait.
— Je suis Léa, votre clé dans le monde d’ALE, expliqua patiemment la fillette.
Eo tourna autour de la gamine comme pour l’inspecter. Elle suivit son mouvement, tournant sur elle-même comme pour le défier. Décidément, cette simulation promettait d’être pleine de surprises tant l’interaction était hallucinante.
Revenu à la case départ, Eo reprit place dans son fauteuil.
— À partir de maintenant, j’apparais et je disparais en même temps que vous, annonça Léa avec un sourire coquin. Vous devrez m’emmener à chaque mission.
— Me voilà transformé en baby-sitter, grogna Eo.
— Je possède plusieurs fonctions et je peux prendre deux formes, ajouta-t-elle, deux doigts en l’air, ignorant la remarque d’Eo. Celle d’une humaine et celle d’un médaillon. Dans les deux cas, je gère vos interfaces. La force du toucher ira en augmentant. Plus elle sera intense, plus elle apportera d’XP – des points d’expérience. Plus vous aurez d’XP, plus puissants seront vos pouvoirs.
— Nos pouvoirs ? répéta Eo, intéressé.
La petite hocha la tête et enchaina :
— Vous allez acquérir des pouvoirs dans trois domaines différents. Un par aventurier. Leur obtention et leur utilisation ne peuvent se faire que lorsque vous me porterez sous forme de médaillon.
— Ah, les enfoirés ! jura Eo. Bonjour la frustration !
— Bonjour Eo, lui répondit aussitôt Léa d’une voix polie. Je ne suis pas « les enfoirés » et je ne détecte pas d’aventurier dénommé « la Frustration » dans cette pièce.
L’Émissaire et moi éclatâmes de rire à cette judicieuse réplique. Eo s’enfonça de nouveau dans son fauteuil et se gratta la tête. Ça promettait d’être épique.
— C’est une façon de parler, Léa. Continue, s’il te plait.
— Parfait, merci.
La petite fille reprit son discours préenregistré.
— En dehors des bornes de sauvegarde, signalées par une esperluette — dont le sigle « & » se dessina sur le mur à notre droite —, vous pouvez faire un reset. Dans ce cas, l’expérience sera terminée pour cet aventurier, mais pas pour son équipe. Vous pouvez aussi intégrer les missions à un, deux ou trois joueurs. Le premier qui commence la partie m’emporte avec lui. Le second sera automatiquement transporté là où nous nous trouvons lorsqu’il aura inséré sa carte dans le lecteur.
La gamine pointa du doigt un boitier collé sur le mur à notre gauche.
— Par contre, une fois dedans, vous ne pourrez ressortir qu’à un lieu de sauvegarde. Sinon, il ne vous restera plus que l’option reset. S’engager, c’est jouer ! chantonna-t-elle à la façon d’un slogan publicitaire. Voici vos cartes d’accès.
Les deux garçons se relevèrent, nous nous approchâmes ensemble de la fillette. Léa tenait en main trois rectangles blancs en plastique. Je pris le premier, les lettres A-L-E brillaient sur le dessus, je le retournai et vis mon pseudo se graver au verso.
Eo regarda L’Émissaire et pencha légèrement la tête en signe d’interrogation.
— Prêt, dit le Black de sa voix grave.
Eo pivota la tête vers moi.
— OK de mon côté, ajoutai-je.
— Bon, eh bien, c’est parti !

ALE 2100 Prologue

Je ne vis pas le piège. Le bord de la falaise se déroba sous mes pieds, je perdis l’équilibre et plongeai dans le vide.

C’était la fin. Ma fin. Mon Game Over.

Je fermai les yeux, j’avais trop la haine.

Tout à coup, je fus stoppée dans ma chute. Je me sentis repartir en arrière, aspirée vers le haut, soulevée comme une plume, virevoltant dans les airs avant de venir m’échouer sur le sol comme une larve. Je ne comprenais plus rien.

Quand enfin je relevai la tête, il était là, devant moi.

— Depuis quand fait-on entrer des newbies, ici ? marmonna-t-il dans son coin.

Mon sang ne fit qu’un tour. Newbie ? Moi ? Une débutante ?

— De quoi je me mêle ? répondis-je, à la fois surprise et furieuse.

Il laissa éclater un rire amusé.

Je me relevai, encore sous le choc de l’insulte, et me dressai devant lui.

— Je n’ai pas besoin de toi.

Il me jaugea de la tête aux pieds, puis planta ses yeux dans les miens.

— Sans moi, charmante demoiselle, votre double se serait planté dans le décor. Avouez que cela aurait été dommage, ajouta-t-il d’un ton mesuré.

Il fit demi-tour et lâcha un « Salut ! » tout en s’éloignant.

— Attendez !

Il s’arrêta net, mais ne prit pas la peine de se retourner. Je le fusillai des yeux.

— Merci, sifflai-je.

Il reprit sa marche et disparut en un claquement de doigts.

Je m’appelle Lola, et cette histoire est ma toute dernière quête.